Apport de la biologie dans le diagnostic des troubles nutritionnels des Malades rénaux.

H.LARAS °, I. FERAHTA °°, N.GAGI °°° , L. YARGUI°°° , A. BITAM° , F. HADDOUM°° .
Faculté des sciences biologiques /USTHB ° , Service Néphrologie / Laboratoire RCVNT °° ,
Laboratoire Biochimie °°° , CHU Mustapha , Alger .

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 219 Vues / Publié le 2019-11-06

La biologie médicale occupe une place importante dans l’évaluation de l’état de santé des patients,
l’établissement de diagnostic, leurs prise en charge et leurs suivi. Elle s’exerce dans de nombreux domaines
clinico-biologiques, tels que l’hématologie, chimie clinique, hormonologie, bactériologie, sérologie,
immuno-hématologie... Chez les patients atteints de maladies rénales, l’évaluation biologique
du statut nutritionnel fait partie des outils diagnostiques permettant de repérer un risque de trouble
nutritionnel ou avéré et d’en suivre l’évolution après la mise en oeuvre d’une thérapeutique adaptée.
C’est le cas, à titre d’exemple, de la malnutrition ou déplétion protéino-énengétique (DPE) qui est l’un
des troubles nutritionnels les plus fréquents chez cette catégorie de patients et dont les critères de diagnostics
reposent pour l’essentiel sur le dosage de I‘albumine, la préalbumine et le cholestérol.
Une étude clinico-biologique portant sur l’évaluation comparée de la prévalence de la DPE chez les
malade rénaux selon trois outils de diagnostics (i) critères de DPE, tels que proposés par l’ISRNM
(ii) Subjectif Global Assessement (iii) Malnutrition Inflammation Score, a été réalisée au service de
néphrologie et transplantation du CHU Mustapha et dans 3 centres d’hémodialyse privés d’Alger.
L’étude a pour objet de mettre en évidence l’importance des paramètres biologiques dans le diagnostic
de la DPE et leurs impacts sur les résultats de cette évaluation.
L’étude a permis de mettre en évidence la prévalence de la DPE chez ces malades rénaux, qui reste,
dans notre cas, très variable selon la méthode utilisée et assez proche de celles retrouvées dans
d’autres études où une forte prévalence a été constatée. Nous avons constaté aussi que l’utilisation
d’un seul paramètre (clinique ou biologique) de façon isolé, pour établir un diagnostic de la DPE, a
tendance à surestimer ou au contraire à sous-estimer le véritable statut nutritionnel du patient.
Conclusion :
L’inexistence d’un paramètre biologique ou clinique gold standard dans l’évaluation du statut nutritionnel
des malades rénaux rend le diagnostic un peu difficile. En effet, les paramètres qui apprécient
l’état nutritionnel sont modifiés par la maladie. Par ailleurs, aucun des paramètres biologiques ou
cliniques n’est exempt de critique et, pris isolément, n’est capable de quantifier un état nutritionnel.
L’évaluation commence toujours par un examen clinique suivi des paramètres biologiques, anthropométriques,
fonctionnels, biophysiques et les index nutritionnels mis à la disposition du clinicien.
Celui-ci choisira le ou les test(s) les plus adaptés à la situation

L’apport de la biologie dans le diagnostic des troubles nutritionnels des malades rénaux

AUTEUR

Dr. Hayat LARAS

Chercheur en nutrition et diététique dans les pathologies humaines-USTHB

Association des Laboratoires d'Analyses Médicales

hôtel el aurassi, alger , 2019-10-11 jusqu'a 2019-10-12

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