Diagnostic de laboratoire des dermatophytoses

Dr Dalila ARRACHE
Unité de mycologie - Service de parasitologie-mycologie CHU Mustapha Alger

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 321 Vues / Publié le 2019-11-06

Parmi les infections dermatologiques rencontrées en pratique courante, les dermatophytoses occupent
une place importante et constituent un motif relativement fréquent de consultation.
Ces mycoses superficielles regroupent l’atteinte de la peau et des phanères (les muqueuses sont exclues
et les atteintes profondes sont exceptionnelles). Elles sont dues à des champignons filamenteux,
cosmopolites, kératinophiles, kératinolytiques et sensibles à l’action fongistatique de la griséofulvine.
Ces champignons sont d’origines diverses : anthropophiles, zoophiles et telluriques. Les dermatophytes
se divisent en trois genres : Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton.
Le spectre clinique des dermatophytoses est très varié. Nous citons essentiellement : les onychomycoses,
les teignes du cuir chevelu, et les épidermatophyties. La clinique, à elle seule, ne suffit pas à
confirmer le diagnostic étiologique. En outre, plusieurs diagnostics différentiels peuvent être évoqués
devant ces atteintes d’où la nécessité d’un bon examen mycologique au laboratoire. En effet, il est
important de poser avec certitude le diagnostic d’une dermatophytose avant de mettre en route un
traitement couteux et de durée prolongée.
L’examen mycologique classique demeure le gold standard. C’est le plus informatif et le moins cher.
Sa positivité confirme la mycose et sa négativité peut orienter le clinicien vers une étiologie non fongique.
Les prélèvements constituent une étape clé et incontournable du diagnostic. Ce geste est très important
pour réussir les autres étapes diagnostiques.
L’examen direct peut nous orienter vers l’étiologie dermatophytique. Un rendu rapide du résultat positif
de cet examen permet au clinicien de prescrire un traitement antifongique sans attendre les résultats
de la culture.
La culture mycologique est obligatoire. Son objectif est d’isoler et d’identifier l’agent responsable pour
remonter à l’origine du dermatophyte en cause, ce qui permet de connaitre et de maitriser la source
de contamination.
Nous allons, à travers cet exposé, décrire les différentes étapes à suivre pour un bon diagnostic mycologique
des dermatophytoses et discuter les difficultés pratiques rencontrées au quotidien du praticien
au laboratoire d’analyse médicale.

AUTEUR

Dr. Dalila ARRACHE

Unité de mycologie - Service de parasitologie-mycologie CHU Mustapha Alger

Article Suivant

Association des Laboratoires d'Analyses Médicales

hôtel el aurassi, alger , 2019-10-11 jusqu'a 2019-10-12

Santedz 2024 ©