Cancer Colo-Rectal : les aspects diagnostiques et thérapeutiques « A propos d’une série hospitalière »

LOUMI ABDERRAHMANE, BAGHDADI MALIKA, KACI MALIKA, ABDENBI LAMIA, YOUCEF-ACHIRA MAHFOUD, MOKTEFI ZOHRA, BOUSEBHA ALI, LAMRI TAREK, KADA LARBI

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 324 Vues / Publié le 2019-12-11

1-Introduction :

Le CCR occupe dans le monde, la 4éme place, aussi bien pour l’homme que pour la femme, constituant ainsi un problème de santé publique. En Algérie, le CCR vient en 2éme position après le cancer du poumon chez l’homme et le cancer du sein chez la femme. 80% des CCR se développent à partir d’adénomes, selon une séquence « Adénome-Cancer ». 70 à 90% des patients sont diagnostiqués bien après le début des symptômes. 20% des CCR s’accompagnent des métastases lors du diagnostic qui est établi dans un contexte d’urgence dans 15 à 20% des cas. La stratégie de dépistage du CCR induit une diminution significative de l’incidence et de la moralité du CCR. Le pronostic dépend de l’extension tumorale au moment du diagnostic : la survie à 5 ans varie de 50 à 60%. Notre objectif était d’analyser les aspects diagnostiques et thérapeutiques des CCR pris en charge dans notre service.

2-Matériels et méthodes :

Etude rétrospective, descriptive, colligeant tous les patients porteurs d’un CCR pris en charge dans notre service (171 cas) durant une période allant de septembre 2014 à octobre 2019. Les variables quantitatives ont été exprimées par la moyenne (+/- E.t) et les variables qualitatives en pourcentages.

3-Résultats :

171 cas de CCR ont été colligés. L’âge moyen était de 62,65+/-14,01 ans (extrêmes : 23-91 ans). La tranche d’âge la plus touché était entre 60 et 70 ans (31%). La sex-ratio : 1,59 (105 H/66F). Le CCR était associé à l’existence synchrone de polypes dans 22,81% (une PAF et une MICI était retrouvée respectivement dans 2.92% et 1.17%). Les patients avaient un état général altéré dans 5,3%. Le délai de moyen de diagnostic était de 127,97+/-121,02 jours. Les circonstances de découverte étaient essentiellement des rectorragies dans 33,3%. Une pathologie proctologique (hémorroïdes et fissure anale) était retrouvée dans 22,8%. Le diagnostic du CCR était endoscopique dans 67,8% et chirurgical dans 2,3%. L’aspect était ulcéro-bourgeonnant dans 88,9% et d’un polype dégénéré dans 7,6% (diamètre moyen de 2.95 +/- 1.25cm). Le siège colique du CCR était plus fréquent que rectal (52,6% Vs 47,4%), avec une prédominance sigmoïdienne pour le colique (48,9%) et basse pour le rectal (48,15%). L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent dans 97% (bien différencié dans 69.3%). Le CCR était diagnostiqué au stade de métastases dans 45% (stade IV TNM). La décision de la RCP était : un traitement curateur dans 59.5% (résection chirurgicale : 31.6%, Radio-Chimiothérapie Concomitante : 26.3%, radiothérapie exclusive : 1,16 %) et un traitement palliatif dans 40.5% (chimiothérapie palliative : 36.81%, soins de support : 4.1%). Le taux de mortalité est de 19.9%.

4-Conclusion :

La prise en charge du CCR ne peut se concevoir que dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire. Le 

diagnostic de CCR chez nos patients est fait le plus souvent à un stade tardif, ce qui limite 

considérablement les possibilités d’un traitement curatif. Des efforts restent à faire en matière de 

dépistage, de consultation précoce et de prise en charge thérapeutique du CCR. 

Cancer Colo-Rectal : les aspects diagnostiques et thérapeutiques « A propos d’une série hospitalière »

AUTEUR

Pr. LOUMI Abderrahmane

Hépato-Gastro-Entérologie Maitre de conférences A

Société Algérienne d'Hépato-Gastro-Entérologie et d'Endoscopie Digestive

hôtel el aurassi, alger , 2019-11-28 jusqu'a 2019-11-30

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