Les cancers après transplantation rénale

L’incidence et le risque de cancer sont plus élevés chez les transplantés d’organe solide par comparaison à la population générale, Les cancers cutanés et les lymphomes post-transplantation (PTLD) sont les plus fréquemment observés chez les patients transplantés.

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 163 Vues / Publié le 2020-01-23

 

L’incidence et le risque de cancer sont plus élevés chez les transplantés d’organe solide par comparaison à la population générale, Les cancers cutanés et les lymphomes post-transplantation (PTLD) sont les plus fréquemment observés chez les patients transplantés. En transplantation rénale, les cancers constituent la deuxième cause de mortalité après les causes cardiovasculaires. Les causes de cancer post-transplantation sont multifactorielles : le traitement immunosuppresseur indispensable pour éviter le rejet, est considéré comme le principal facteur de survenue des cancers après la transplantation, une réactivation virale ou une augmentation des infections virales en rapport avec une diminution de l’activité immunologique antivirale, des risques génétiques ou acquis (ou environnementaux) et  l’exposition solaire qui augmente aussi l’incidence des épithéliomas cutanés après transplantation.  Ainsi, avant d’inscrire un patient pour une éventuelle transplantation, il est impératif d’évaluer les patients à risque de cancer, puis de les recontrôler régulièrement pour éviter de les transplanter avec un cancer préexistant, et d’éradiquer tous les facteurs de risque présents, en premier lieu le tabagisme.

En post-greffe, la prévention des cancers est indispensable. Le choix du traitement est basé sur le profil immunologique et le risque de rejet, mais il devrait aussi être réfléchi en fonction du risque carcinologique. En ce qui concerne les cancers cutanés, une bonne protection solaire voire l’absence d’exposition au soleil est impérative ; ainsi qu’une une consultation annuelle de dermatologie est préconisée à la recherche de lésions cutanées cancéreuses ou précancéreuses. Une échographie rénale annuelle à la recherche du cancer du rein est recommandée. De même, la surveillance gynécologique chez la femme est indispensable, mais à commencer plus tôt. Le dépistage doit aussi comporter une radiographie thoracique et un taux de PSA chez l’homme après 50 ans. L’hémocult doit faire partie du bilan annuel à la recherche d’un cancer colique.

Cancers en post transplantation rénale

AUTEUR

Pr. KASTALI Mourad

Chef de Service de Néphrologie- Blida-

La Société Algérienne de Transplantation d’Organes

centre familial de la c.n.a.s, alger , 2020-01-10 jusqu'a 2020-01-11

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