Les actualités en endocrinologie adulte

D’après la conférence du Professeurs Bouzid et Achir : Actualités en endocrinologie adulte.

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 196 Vues / Publié le 2018-10-21

Parmi les thèmes qui ont fait l’objet de plusieurs conférences au congrès de l’European Society of Endocrinology 2018 et la SFE 2018, nous avons sélectionné ceux retenus pour le congrès à savoir la nutrition, l’obésité et le diabète.

Les découvertes de ces dernières années ont montré que l’os est un organe endocrine à part entière, puisqu’il régule activement le métabolisme énergétique à travers trois hormones :

  • Le FGF23 régule le métabolisme du phosphore.
  • L’ostéo¬calcine régule le métabolisme glucidique
  • La lipocaline(LCN2) influence le métabolisme énergétique en agissant sur le cerveau et l’appétit.

Ces avancées pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. L’ostéo¬calcine d’origine osseuse peut stimuler la sécrétion d’insuline et améliorer la sensibilité à l’insuline; son utilisation poten¬tielle pour le traitement du diabète est à l’étude. La LCN2, dérivée des ostéoblastes, et nouveau ligand pour MC4R, représente une nouvelle approche permettant de réduire l’appétit et d’induire une perte de poids ; ainsi, elle pourrait être utile dans le traitement de l’obésité et la prévention du diabète.

Concernant la maladie de Basedow, l’identification de nouveaux gènes en complément de ceux déjà connus pour être impliqués dans la maladie de Basedow ainsi que l’identification des microARN peuvent être utilisés pour la prédiction du mode évolutif de la maladie de Basedow et devraient permettre d’ouvrir de nouvelles cibles thérapeutiques. Par ailleurs des scores ont été proposés pour prédire le risque de maladie de Basedow et d’ophtalmopathie, le score GREAT (Graves’ Recurrent Events After Therapy) pour les marqueurs cliniques et le score GREAT+ pour la combinaison des marqueurs cliniques et génétiques.

Concernant la fertilité et la qualité du sperme, l’infertilité masculine touche 7% des hommes, plus de 35% des cas restent inconnus, les données récentes de la littérature émettent des hypothèses sur l’impact de l’épi¬génétique, de l’indice de masse corporel (IMC) et du mode de vie sur la fonction de reproduction. Le rôle de l’épigénétique apparaît comme un facteur pouvant d’une part altérer la qualité du sperme et d’autre part, sous l’effet de l’environnement, transmettre aux générations suivantes des modifications génétiques : c’est l’effet transgénérationnel. L’obésité illustre bien les effets potentiellement néfastes que peut avoir l’environnement sur la fertilité. Ces facteurs environnementaux sont la source de nouvelles étiologies d’infertilité.

Pour ce qui est de la classification des tumeurs hypophysaires passées et futur, les adénomes hypophysaires, renommés récemment tumeurs neuroendocrines hypophysaires ou PitNETS, ne doivent plus être considérées, seulement, comme des maladies endocriniennes. Ces tumeurs intracrâniennes très fréquentes sont cliniquement classées en fonctionnelles et non fonctionnelles. Grâce aux progrès techniques, la classification tinctoriale (acidophile, basophile et chromophobe) a été remplacée par la classification immunocytochimique en 5 types principaux (GH, PRL, ACTH, TSH, FSH-LH), sans oublier les tumeurs silencieuses (ACTH, GH, TSH). Aujourd’hui, une classification pathologique pronostique et des marqueurs pathologiques aident le clinicien à choisir le traitement le plus adapté pour les patients. A l’avenir, grâce à un travail collaboratif et multidisciplinaire, des marqueurs génétiques et/ou moléculaires de la malignité hypophysaire seront identifiés.

AUTEUR

pr. a bouzid

Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques à l'EPH Bologhine d'Alger

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Société Algérienne d'Endocrinologie et Métabolisme

hÔtel el aurassi , 2018-10-18 jusqu'a 2018-10-20

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