INTRODUCTION :

Les valvulopathies cardiaques d’origine rhumatismale sont des affections fréquentes avec un pronostic pouvant être redoutable, tant sur le plan cardiaque que neurologique. En effet, le rétrécissement mitral (RM) est à l’origine d’une arythmie par fibrillation auriculaire (FA), laquelle mal ou non traitée peut être pourvoyeuse d’un AVC ischémique aussi bien du sujet âgé que du sujet jeune (1^e étiologie à rechercher).

OBSERVATION :

Nous avons mené une étude rétrospective de dossiers de 61 patients diagnostiqués et suivis en neurologie au CHU Mustapha, pour AVC ischémique du sujet jeune. Parmi les causes retrouvées dans cette série, 7 patients (11.4%) ont été diagnostiqués avec une valvulopathie mitrale d’origine rhumatismale, compliquée d’une FA.                                                                                                               Tous ces patients n’étaient pas connus comme cardiopathes et ce n’est que lors du bilan étiologique de leurs AVC que cette affection a été identifiée. Hormis le bilan neurologique (clinique et radiologique), ces patients ont été explorés sur le plan cardiaque, avec un électrocardiogramme (ECG) standard, une échographie trans œsophagienne (ETO) et un Holter ECG chez 5 patients (lorsque l’ECG de base était normal). Ils ont été traités par anti vitamines K et l’évolution reste favorable avec un recul d’au moins 24 mois.

CONCLUSION :

La FA sur valvulopathie mitrale est généralement asymptomatique mais peut être source de complications ischémiques cérébrales par migration de thrombus intra auriculaire. Souvent, son diagnostic nécessite une exploration cardiaque plus poussée qu’un ECG standard.

• Accident vasculaire cérébral
• Ischémique
• Valvulopathie
• Rhumatismale
• Avc