Le glaucome à pression est une pathologie sournoise évoluant très lentement mais surement vers la cécité.

En l'absence d'hypertonie oculaire les facteurs de risque vasculaire prennent une importance considérable. Le diagnostic de glaucome à pression normale est difficile. Il implique l'existence d'une neuropathie optique progressive avec altérations papillaires et périmètriques évolutives. Dès lors, l'identification et le traitement des facteurs de risque non pressionnels devient impératif comme dans le glaucome classique à angle ouvert. 

Ces facteurs de risque sont représentés essentiellement par : HTA, une hypotension, des anomalies rhéologiques, un diabète, un syndrome vasospastique, une cardiopathie ainsi qu'une hérédité vasculaire ou glaucomateuse. 

Il est clair que la PIO n'est pas le seul facteur de risque associé à la pathologie glaucomateuse. L'abaissement de la PIO dans le GPN jusqu'à une  valeur cible améliore la perfusion du nerf optique et contribue donc à stabiliser la  neuropathie optique. Les troubles de la tension artérielle semblent impliqués de différents manières dans la pathogénie du glaucome (valeur de la pression diastolique, sysolique, dips nocturnes...). Les facteurs vasopressifs,  surtout la migraine sont également en partie responsables de la dégradation du nerf optique.

Conclusion

Plus que dans tout autre type de glaucome, c'est dans le GPN que les facteurs de risque vasculaires apportent la preuve formelle en l'absence du facteur pressionnel, que cette neuropathie optique est une maladie multifactorielle. Sa progression inéluctable dans pratiquement le quart des cas, malgré une  approche thérapeutique à deux axes (oculaire et générale), ne permet pas de lever totalement le voile sur sa physiopathogénie.