Les aspects médico-légaux de la mort encéphalique : expérience du service de médecine légale du chu mustapha

D'après la conférence du Pr. BELHADJ Rachid, I. SERIER, I. BELARBIA (Service de médecine légale, CHU Mustapha)

{{ Math.ceil(time['minutes']) }} min read / 0 Commentaires / 173 Vues / Publié le 2019-01-17

Depuis les années 1970 l’Algérie s’est résolument engagée dans le programme national de prélèvement et greffe des organes, des tissus et des cellules souches, cette politique sanitaire a connu son âge d’or durant les années 1970 ou un nombre honorable de greffe de cornées a était réalisé par les ophtalmologues algériens sous l’œil veillant du Professeur AOUCHICHE, maître incontestable et père de l’ophtalmologie algérienne.

les années soixante-dix, période marquée par une politique socialiste à outrance ou le cadre juridique se résumer à un décret présidentiel du feu houari Boumediene, autorisant le prof Aouchiche a prélevé le globe oculaire en entier sur cadavre sans consentement ni information de la famille ou chercher un présumé consentement ou refus de son vivant de la personne décédée, période aussi marquée par : un nombre très limité de médecins généralistes et de spécialistes, un manque important en structures hospitalo-universitaires et en équipements, mais une gestion en main de fer par l’état et les pouvoir publics des dépenses de santé, des moyens de communication et d’information, période où le médecin quel que soit son grade, son statut et son mode d’exercice était très respecté, idem pour l’enseignant et autres cadres de l’état.

Pour essayer de comprendre et d’identifier le pourquoi de l’échec et le non démarrage réel et parrain de la politique sanitaire en matière de prélèvement et greffe des organes, des tissus et des cellules souches à partir de donneurs cadavériques en Algérie et de pouvoir situer avec exactitude le niveau du blocage, est-il humain (personnel de la santé et autres intervenants…), juridique, socio-culturel, religieux ou inconnu ?

J’ai entamé une étude médico-légale comparative multivariée, des périodes importantes qu’a connu l’Algérie depuis l’indépendance à ce jour sur le plan de la politique sanitaire, social, culturelle, la décennie noire, les reformes juridiques, la transition épidémiologique de la population algérienne sur le plan (sanitaire, économique, culturelle et autres …) ; première période post indépendance de 1962 à 1980, deuxième période de 1980 à 1990, troisième période de 190 à 2003 et la quatrième période de 2003 à 2018.

pour le diagnostic médico-légal de la mort encéphalique, certes il est d’abord médical basé sur les paramètres cliniques(lésion irréversibles du tronc cérébral, électrophysiologique EEG et radiologiques (angiographie cérébrale, doppler transcrânien) mais aussi légal, le médecin est tenu de respecter les règles contenues dans les la loi sanitaire et les arrêtes d’applications et de faire associer les médecins spécialistes dans ce domaine précis et sensible (neurologues et médecins légistes).

Le diagnostic médico-légal de la mort encéphalique est un diagnostic collégial, multidisciplinaire, respectant les règles et usages de la bonne pratique médico-légale universelle, de la loi et des droits de l’homme, de la déontologie et de l’éthique médicale.

Pour le médecin praticien, le diagnostic médico-légal de la mort encéphalique restera toujours une étape très sensible sur le plan humain, éthique et même juridique, mais elle ne doit pas constituer un frein ou une étape infranchissable à la réussite de la politique de prélèvement et greffe des organes, des tissus et des cellules souches en Algérie.

Certes la réalité pratique sur le terrain est autre mais elle ne justifie nullement et en aucun moment des dérapages ou violation des règles de la bonne pratique médicale ou des textes règlementaires et juridiques.

Nous voulons une pratique médicale sans risque pour le receveur et le donneur mais aussi sans procès au pénal ou au civil contre les médecins.

les aspects médico-légaux de la mort encéphalique : expérience du service de médecine légale du chu mustapha

AUTEUR

pr. belhadj rachid

Médecine légale, Chef de Service de Médecine Légale Président de l’académie algérienne de développement de sciences médicale légales

Société Algérienne de Transplantation d’Organes

centre familial de la cnas, ben aknoun, alger , 2019-01-11 jusqu'a 2019-01-12

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