La coprologie parasitaire ou examen parasitologique des selles (EPS) est la recherche et l’identification des parasites intestinaux de l’homme, et extra digestifs mais qui éliminent leur forme de dissémination par les selles.
C’est un examen qui n’est souvent pas prescrit en première intention par le praticien devant des signes
digestifs, et parfois négligé par le biologiste dans un laboratoire polyvalent de biologie. Il peut néanmoins
être d’une aide certaine au clinicien en diagnostiquant un parasite pathogène méconnu, voire
mettre en relief une mauvaise hygiène alimentaire si le parasite retrouvé est non pathogène.
L’approche diagnostique pour les parasites intestinaux la plus largement utilisée est l’examen microscopique.
L’examen parasitologique standard permet de retrouver la majorité des parasites présents
dans les selles, mais pour certains des techniques spéciales doivent être pratiquées en fonction de
l’orientation clinique.
Pour pallier à certains des aléas de l’EPS (microscopiste qualifié, sensibilité moyenne) de nombreux
tests immunologiques de détection d’antigènes de parasites intestinaux, ont été mis au point et sont
disponibles dans le commerce (EIA, IFI, IFD et Tests rapides). Enfin, l’approche moléculaire dans le
diagnostic des parasites intestinaux a permis d’atteindre une sensibilité et une spécificité bien meilleure,
et nous assistons actuellement au développement de PCR « multiplex » ciblant plusieurs microorganismes
(panels intestinaux, pour certains jusqu’à 25 pathogènes dont 6 parasites) mais dont
l’extrême sensibilité nécessite une validation interne pour une interprétation clinique correcte.
Les bases et les principes de cet examen seront présentés à travers des questions qui nous sont régulièrement
posées dans notre pratique courante par des stagiaires en formation, allant des indications de
cet examen jusqu’aux mesures de sécurité dans un laboratoire de coprologie parasitaire, en passant
par la prise en charge du patient (interrogatoire, préparation du malade), du choix des techniques
utilisées, de l’indication de certaines techniques spéciales de concentration ou de coloration, de la
place de la coproculture en parasitologie, des principales techniques recherchant les copro-antigènes,
et de l’intérêt du diagnostic par biologie moléculaire.
Faut-il mentionner le Blastocystis ? Comment distinguer Entamoeba histolytica d’Entamoeba dispar ?
Comment différencier Entamoeba histolytica d’Entamoeba hartmanni ? Pourquoi Dientamoeba fragilis
est absent des statistiques des résultats de bon nombre de laboratoires de coprologie ? sont autant de
questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses.

• Coprologie parasitaire